L’art de manger peu, changer votre rapport à la nourriture – Dominique Loreau
Dans le cadre du Défi de Lecture Indigo 2021, j’ai sélectionné quatre livres selon des thématiques pour nous faire découvrir de nouveaux styles littéraires et auteurs que nous n’avons pas l’habitude de lire. Parmi ces catégories, je devais choisir un livre d’une auteure que j’aime beaucoup, c’est-à-dire Dominique Loreau. C’est probablement l’auteure qui m’a fait découvrir la simplicité et le minimalisme tout en douceur avec ces nombreux écrits sur le sujet.
L’art de manger peu est un de ces derniers livres, publié à la fin de l’année 2020. Pour moi, il était tout naturel de lire son dernier document, car j’aime profondément ce qu’elle partage de manière générale.
Cependant, lorsque j’ai annoncé ce choix de livre sur ma page Instagram, les commentaires ont été nombreux sur le fait que ce livre encourage des comportements alimentaires qui pouvaient être néfastes pour les personnes étant sensibles aux désordres alimentaires. Effectivement, à première vue, le titre «L’art de manger peu» peut paraître provocateur, parce qu’il est lié avec le culte de la minceur. Avant de me faire un avis sur la question, je voulais le lire dans son entièreté et vous faire un retour sur ce dernier livre de Dominique Loreau.
Mon avis sur ce livre et son lien avec les troubles alimentaires
Avant de commencer, je tiens à dire que je ne suis aucunement spécialiste dans les problèmes alimentaires ni en nutrition et alimentation. Je suis simplement quelqu’un qui cherche à vivre simplement et à m’inspirer d’idées nouvelles sur les différentes habitudes que l’on peut avoir au quotidien. Effectivement, si vous êtes quelqu’un qui êtes sensible à ce sujet ou qui avez déjà vécu un trouble alimentaire, ce livre ne sera probablement pas pour vous.
Cependant, en tant que personne neutre, c’est-à-dire n’ayant jamais eu de trouble alimentaire et n’ayant pas de régime alimentaire particulier, j’ai pu comprendre pourquoi ce livre pouvait choquer. Je dois dire que l’auteure entre rapidement dans le sujet, et ce, dès les premières pages. L’axe est mis sur la minceur, manger peu, manger sainement, l’importance de revoir ses portions, etc. L’auteure ne passe pas par quatre chemins pour en parler et elle utilise les vrais mots sans détour.
Par contre, en ayant lu l’entièreté du livre, je vois l’idée de manger peu comme un concept global. Une idéologie à laquelle il faut s’inspirer pour vivre mieux, éviter le gaspillage et vivre plus longtemps. Le message général que je garde de cet écrit est plutôt d’éviter les excès et de retourner à une alimentation plus simple et moins transformée, ce qui aura des répercussions positives sur l’ensemble de son quotidien. Ce qui n’est pas faux!
Mon appréciation du livre
Habituellement, j’adore passionnément les livres de Dominique Loreau. Cependant, ce dernier m’a un peu déçue, dans le sens qu’il était très répétitif. Ce livre de presque 300 pages aurait probablement pu être coupé de moitié et être davantage bonifié avec les expériences de l’auteure. Je l’ai trouvé un peu vide dans son ensemble et plusieurs concepts auraient pu être exploités davantage.
Par exemple, Mme. Loreau habite au Japon depuis plusieurs décennies et cette culture est reconnue pour ses saines habitudes alimentaires et ces personnes minces. Bien que certaines informations sur le sujet soient présentées, il aurait été intéressant d’en connaître encore plus. Recettes, habitudes et traditions auraient pu être mises de l’avant, ainsi que des témoignages plus complets des personnes qu’elle côtoie. Je suis restée sur ma faim quant à ceci.
J’aurais aimé savoir ce que l’auteure a changé dans ses habitudes alimentaires et de quelle façon elle l’a fait. J’aurais aimé être plongé dans son quotidien plutôt que de me faire dire pourquoi il faut manger moins.
Également, comme dans toutes lectures, il faut en prendre et en laisser. Ce livre est l’exemple parfait, car il y a beaucoup de concepts que je trouvais trop extrêmes: comme le fait de noter tout ce qu’on mange dans un carnet, et ce, tous les jours pendant une longue période de temps. Personnellement, je suis plutôt dans une optique d’équilibre. Écrire l’entièreté de ce qu’on mange peut mener à une quête de contrôle trop prononcée et amener une source de stress additionnelle lors d’un écart, par exemple. Cependant, dans certains scénarios, prendre des notes de nos habitudes ou améliorations peut devenir payant. Tout dépend de notre personne et de nos objectifs, je crois!
« La science dit qu’écrire à la main ancre l’information, renforce les pensées associatives permettant de former de nouvelles connexions qui, à leur tour, peuvent donner naissance à de nouvelles solutions et façon de voir les choses. » – Dominique Loreau, L’art de manger peu, 2020, p. 52
Sur une note plus positive, le livre se lit très bien. Chaque section est divisée en courts paragraphes ce qui facilite le rythme de lecture. L’écriture de Dominique Loreau est facile à suivre et agréable à lire. Mais, somme toute, j’ai trouvé cette lecture très impersonnelle.
Est-ce un livre à lire?
Oui si vous lisez tous les écrits de Dominique Loreau et que vous avez un intérêt envers la simplification de votre alimentation et des habitudes alimentaires du Japon. Non, si vous êtes sensible aux désordres alimentaires ou que vous avez déjà de saines habitudes alimentaires au quotidien.
Ce livre est le 5e que je lis dans le cadre de mon défi personnel de lire 20 livres en 2021. Voir: Atelier Le pouvoir des listes, des résolutions pour attirer le changement.