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La vie au grand air – Découvrez l’art nordique du Friluftsliv

Cette nouveauté littéraire de 2023 m’a charmée, car le sujet de passer plus de temps à l’extérieur est quelque chose qui me plait beaucoup. Également, ce mode de vie est dans la même lignée que le Hygge, cet art de vivre danois qui prône la lenteur et les petits plaisirs simples. Donc, j’étais très heureuse de pouvoir le lire. Cependant, mon avis final est quelque peu différent. Voici pourquoi!

Mon appréciation générale

Je dois dire que le début de cette lecture était très passionnant. J’ai adoré en apprendre un peu plus sur le Friluftsliv, ce mode de vie nordique qui incite à faire davantage en plein air. Les avantages sont nombreux: permet de se reconnecter à la nature, de ralentir, mais aussi de vivre de belles expériences, en plus d’avoir des bienfaits sur la santé.

Par contre, dès la centième page, j’ai commencé à trouver les écrits redondants. J’avais l’impression que le sujet avait déjà été pleinement exploité. Puis, le reste du livre n’apportait pas de réelle valeur ajoutée. J’ai trouvé qu’il manquait d’émotions et que le tout devenait davantage un guide «comment vivre le friluftsliv», ce que j’apprécie moins. L’auteure, qui pratique ce mode de vie régulièrement, aurait pu raconter davantage ses expériences et donner des astuces en même temps. Je crois que ça aurait ajouté un côté plus humain et vécu. 

Vers la troisième partie du livre, on pouvait lire des passages comme «quoi porter en plein air» et «comment faire un feu», des informations que je trouvais pertinentes, mais pas nécessaires considérant l’angle du début du livre. 

Sur une note positive, il y avait de réelles informations pertinentes sur les avantages de pratiquer le Friluftsliv, comme le bien-être physique, mental et relationnel. J’ai adoré ces données qui montrent l’importance de passer plus de temps à l’extérieur. De manière générale, j’avais envie de partir à l’aventure dès que j’ouvrais «La vie au grand air».

Si je vous en parle sur le blogue, c’est parce que je crois qu’il contient des informations pertinentes qui sont en lien avec le minimalisme et un mode de vie simple: vivre des expériences plutôt que d’acheter des biens matériels. Également, il n’est pas nécessaire d’avoir des équipements sophistiqués pour faire du plein air, et c’est d’ailleurs ce que l’auteure prône dans son livre. Il suffit de commencer avec ce que l’on a, puis si on fait du plein air régulièrement, il sera toujours possible de s’équiper au gré du temps. 

La note finale

Parce que le sujet était intéressant, mais qu’il est rapidement devenu redondant et qu’il n’a pas su captiver mon attention dès la page 100, je lui donne la note de 2,5 sur 5. Donc, je le recommande assurément, mais il ne fait pas partie de mes lectures favorites.

Passages et citations inspirantes:

«Par exemple, les troubles du sommeil constituent un symptôme manifeste de la dépression. Près des trois quarts des gens qui souffrent d’une dépression ont des problèmes d’insomnie, et quatre jeunes sur dix souffrent d’hypersomnie, ou de somnolence anormale. Le mode de vie occidental moderne, qui nous tient enfermés à l’intérieur la plupart du temps, à la lumière artificielle et devant des appareils électroniques, fait qu’il nous manque beaucoup de lumière naturelle et cela retarde notre rythme circadien. » P.68

«L’étude a démontré qu’il suffisait de deux nuits de camping pour obtenir 69 % des effets de la mélatonine, même en hiver. » P.69

« L’une de ses études les plus citées montre que les enfants fréquentant des « écoles forestières », où ils passent la plus grande partie de la journée dehors, ont une meilleure motricité globale, un niveau plus élevé de concentration, et sont moins souvent malades que les enfants fréquentant la maternelle traditionnelle.» P.105

«Les chercheurs observaient l’emplacement de l’habitation des gens par rapport aux espaces verts et, en épluchant les chiffres, ils ont fait une découverte étonnante: plus les gens vivaient loin d’un espace vert, plus ils étaient stressés. Ils se disaient aussi en moins bonne santé, avaient un indice de masse corporelle plus élevé, et ils étaient moins satisfaits de leur logis et de leur voisinage. » P.105

«Les parents nordiques privilégient les jeux extérieurs par tous les temps, car ils croient que c’est sain et que cela favorise la résistance. Comme l’a si bien noté mon amie Nicolette Sowder, fondatrice du mouvement de l’école en nature: «Cela empêche les enfants d’à peine tolérer les « mauvais jours et de favoriser une poignée de « bons » jours, soit une vie de conditions et d’attentes interminables où le bonheur repose sur l’apparition du soleil. » p.173

« Personnellement, j’ai plusieurs raisons d’élever mes enfants selon le mode de vie en plein air, l’une d’elles étant de les aider à acquérir de la résilience à l’égard du stress et de l’adversité. Je ne veux pas qu’elles craignent d’essayer des choses difficiles ou qu’elles manquent d’ expériences parce qu’elles ont manqué de confiance en elles. Je veux qu’elles aient les connaissances au jugement nécessaires pour savoir quand quelque chose est trop dangereux ou que le moment est venu d’abandonner, et ces compétences doivent être exercées sur le terrain. Mais, plus que tout, je veux que mes filles sachent que le bonheur vient de l’intérieur, et que la plus grande joie réside dans les choses les plus simples. J’imagine qu’en ressentant l’inconfort de porter un lourd sac à dos sur de grandes distances, de vivre sans installations sanitaires normales pendant quelques jours, ou en faisant de grands efforts pour atteindre le sommet d’une montagne, elles apprécieront davantage le confort ordinairement à portée de leur main. » p. 191-192

Ce livre est ma 10e lecture de 2023.