Vivre heureux dans un petit espace – Dominique Loreau (2016)
Dans la lignée des livres sur le minimalisme écrits par Dominique Loreau, celui-là m’a davantage interpellé parce que je m’intéresse beaucoup à l’immobilier. Du moins, je m’intéressais beaucoup à ce sujet par rapport aux grandes maisons dignes des magazines de décoration. Je faisais même le travail de home staging pour mettre les maisons sur leur 31 lors de leur vente. Mais ça, c’est une autre histoire.
Je découvre, via le minimalisme, que cette manière de vivre se transpose dans plusieurs facettes de la vie, dont l’immobilier. Je trouve cela fascinant que l’Humain moderne américain veuille habiter volontairement et de son plein gré dans de toutes petites maisons juste assez grandes pour leurs besoins.
Au fond, après avoir fait la lecture de ce livre, je trouve cela totalement logique de vouloir habiter dans une plus petite demeure.
Le livre
Dans une société où il manque de plus en plus d’espace dans les grandes villes et où le prix des loyers explose, les promoteurs immobiliers construisent de plus en plus de micros-logements pour loger toutes ces personnes souvent célibataires. Étant seules, ces personnes n’ont pas les moyens de se payer le style de loyer déjà présent sur le marché et se doivent de trouver des solutions.
Au Japon par exemple, les architectes construisent des logements toujours plus petits, mais oh combien fonctionnels. Ce qui fait la joie de ses locataires.
Bien au-delà de cela, vivre dans plus petit signifie beaucoup plus. Habiter un plus petit chez soi requiert moins de dépenses en frais de logements, en électricité et en taxes. Vous avez ainsi plus de liberté financière et vous êtes moins longtemps rattachés à une institution financière où vous payer des intérêts sur le prêt de votre demeure.
J’adore ce passage.
Habiter dans une maison plus petite signifie aussi plus de sécurité. L’auteure explique que lorsque nous sommes dans un espace plus clos, nous nous sentons plus en sécurité, surtout lors de la nuit. Ainsi, nous passerions de meilleures nuits dans une plus petite chambre plutôt que dans une plus cossue.
Pourquoi faudrait-il suivre le courant de la consommation et témoigner notre réussite par la grosseur de notre maison? Être obligés d’aller travailler 5 jours par semaine pour pouvoir payer cette maison dans laquelle nous ne sommes pratiquement pas?
L’auteure nous fait réfléchir sur les habitudes dites normales de la société d’aujourd’hui et nous fait penser différemment. Elle affirme qu’il est mieux de s’offrir une maison que nous sommes capables de payer, même de valeur inférieure à ce que nous serions capables d’emprunter à la banque pour ainsi contracter une moins grosse hypothèque et vivre plus heureusement.
De plus, dans son livre qui est esthétiquement parfait, Dominique Loreau exprime les différentes façons de vivre de manière plus petite, que ce soit par l’espace ou les objets qui nous entourent. Par exemple, posséder une plus petite poêle nécessite moins d’espace, alors moins d’espace de rangement est nécessaire, donc nous avons besoin d’une moins grande cuisine. Le principe part de cela, mais à grande échelle c’est là que vous trouverez tout le sens du principe.
Ce que j’ai aimé aussi c’est que vers la fin, Loreau présente les différents types de petites maisons dans le monde entier. J’apprends toujours un peu plus lorsque je lis ses livres et j’adore ça.
Bref, je vous conseille ce livre qui est très actuel (parution 2016) et qui vous permet de réfléchir autrement par rapport à l’habitation. J’aime explorer de nouvelles manières de penser et c’est totalement cela que j’ai pu vivre à travers ce livre. Voir la vie avec les yeux d’une autre personne permet de devenir plus conscient par rapport à la vie qui nous entoure.