La simplicité volontaire plus que jamais – Serge Mongeau
Dans le cadre du Défi de lecture Indigo 2021, je devais sélectionner différents livres pour élargir mes horizons de lecture. Parmi eux, j’ai sélectionné le livre La simplicité volontaire plus que jamais, écrit par Serge Mongeau, le père de la simplicité volontaire au Québec, pour la catégorie un livre de littérature canadienne.
Je voulais lire ce livre depuis un certain temps, car j’en avais beaucoup entendu parler en bien. J’étais heureuse de lire ces écrits qui ont été mis sur papier originalement en 1985, puis retravaillé et republié en 1998! Pourquoi cette information est si importante, c’est parce que ce livre est encore bien ancré dans l’actualité, malgré les trente-six années qui se sont écoulées. Une réalité bien triste quand on constate que bien peu de choses ont changé quant à la surconsommation, l’environnement et la décroissance quant à nos modes de vie.
Mon appréciation
Ce livre est riche en informations. Tellement riche! En statistiques, en contenus, en prises de conscience, en tout! Il faut savoir que Serge Mongeau est quelqu’un de très cultivé, grâce à ses nombreuses implications, mais aussi par sa formation médicale.
Je crois que c’est un livre qui devrait être lu sur les bancs d’école, parce qu’il permet vraiment de faire des liens entre notre mode de vie, notre consommation et l’environnement. Également, ça permet de connaître les multiples alternatives qui existent pour vivre plus frugalement et simplement, de manière à ne pas devoir se brûler au travail.
Selon certains commentaires d’abonnés sur ma page Facebook, ce livre a été l’élément déclencheur qui les a inspirés à vivre différemment. Et je comprends entièrement! Il est difficile de rester inchangé après en avoir terminé la lecture.
Des citations inspirantes
Pour vous démontrer la pertinence de cette lecture et la richesse des informations et prises de conscience qu’il contient, voici les passages ou citations que j’ai gardés en note, en guise de rappel lors des jours plus gris.
« Aujourd’hui, je me rends compte que la voie de la simplicité volontaire ne constitue pas seulement le meilleur chemin pour la santé de ceux qui l’empruntent, mais qu’elle est sans doute l’unique espoir pour l’avenir de l’humanité. » p.16
« En terme d’énergie, tout homme, femme et enfant, en Amérique du Nord, réquisitionne l’équivalent de 80 à 100 esclaves chacun, qui fabriquent pour eux, jour et nuit, des biens qui aboutissent à la poubelle. » p. 22
« le crédit lie à l’avance les gains futurs: on achète aujourd’hui ce que les revenus de demain permettront de payer. Prédéterminant ainsi l’usage des gains futurs, on aliène considérablement sa liberté, car le choix de cesser de consommer n’existe plus; la plupart des gens se retrouvent ainsi dans la situation où même s’ils voudraient arrêter toute consommation non essentielle, ils en auraient pour des années à devoir continuer à payer ce qu’ils possèdent ou ont déjà consommé. » p. 46
« Avant d’amorcer quelque changement que ce soit dans sa vie, il est nécessaire de procéder à un examen critique de son mode de vie ainsi que des valeurs qui le sous-tendent et surtout d’en soupeser les conséquences. Erich Fromm croit qu’il est possible de changer si les conditions suivantes existent:
- Nous souffrons et nous en sommes conscients;
- Nous connaissons l’origine de notre mal-être;
- Nous savons qu’il existe une façon de venir à bout de notre mal-être;
- Nous admettons que, pour venir à bout de notre mal-être, nous devons suivre certaines normes de vie et changer notre mode d’existence. » p.69
« Quand on comprendra que l’on est ce que l’on mange, on développera une attitude toute différente qui conduira notamment à donner aux agriculteurs toute la considération et tout l’appui dont ils ont besoin pour remplir au mieux leurs fonctions. » p. 99
« Si les gens sont devenus si passifs dans leurs loisirs, c’est que souvent leur travail exige tellement d’eux qu’il ne leur reste ensuite plus d’énergie pour rien, sinon pour se laisser porter. » p.125
« Mais la vie étant ce qu’elle est, on ne peut éviter totalement la consommation. L’objectif est alors d’empêcher que sa façon de consommer ait des conséquences négatives, ce qui est possible. » p.148
« La voie la plus accessible et la plus rapide pour se libérer des contraintes extérieures me semble être celle de la « simplicité volontaire », qui consiste à renoncer à certains types de consommation pour se rendre disponible à autre chose qui favorise son épanouissement. C’est un passage de l’avoir et de la consommation à l’être. » p. 232
« Quand on choisit volontairement de vivre sobrement, […] on ne vit pas de frustration, puisqu’on ne se prive pas d’un bien, mais on choisit plutôt de le remplacer par autre chose qui apporte davantage. » p.235
« Se permettre des écarts. Adopter la simplicité volontaire n’est pas se punir. De ce choix doit résulter un plus grand bonheur; si ce n’est pas le cas, il faut se poser des questions. Peut-être se montre-t-on trop rigide? Ou va-t-on trop vite? Les gestes choisis sont-ils les bons? Quand on se sent essoufflé, il faut s’accorder un répit. Il ne s’agit pas d’arriver à se transformer en un être parfait sur tous les plans; de toute manière, on peut réduire sa consommation sans l’abolir totalement. » p.248
Une autre belle lecture à ajouter sur votre table de chevet pour vous inspirer à vivre plus simplement!
Ce livre est ma 4e lecture de 2021, de mon défi de lire 20 livres cette année.