Sapiens, une brève histoire de l’humanité – Lecture
Règle générale, je vous partage ici les lectures qui ont comme thèmes la simplicité, le minimalisme, les économies et tous autres sujets connexes. Cependant, j’ai cru bon de partager avec vous mes impressions sur le livre Sapiens, une brève histoire de l’humanité écrit par Yuval Noah Harari et qui est déjà bestseller un peu partout dans le monde, et avec raison.
Ce livre s’intègre parfaitement dans une démarche de simplicité et de minimalisme, car on apprend beaucoup sur l’Homme, à proprement parlé, ainsi que de son évolution à travers les époques. Plusieurs aspects psychologiques, mais aussi les instincts primitifs sont expliqués, ce qui permet de mieux nous comprendre dans notre monde actuel et de savoir d’où viennent parfois ces pulsions inexpliquées de courir au magasin ou de surconsommer. Du moins, ce sont les liens que j’ai faits tout au long de la lecture.
Le rythme de lecture
Pour commencer, il faut savoir que le livre Sapiens est une brique en soi, du moins pour le lecteur occasionnel. Afin de bien assimiler ce qui est écrit par l’auteur, il est important d’en faire la lecture une fois la tête reposée, car avoir la tête ailleurs pendant un instant peut nous avoir fait manquer des détails importants de l’Histoire.
Ainsi, j’ai effectué la lecture sur environ 4 mois «on and off», c’est-à-dire que je lisais quelques chapitres, puis je faisais une pause pendant une semaine ou deux. Non pas parce que la lecture n’était pas intéressante, bien au contraire, mais tout simplement parce que cette lecture demande beaucoup de concentration, chose que je n’ai plus à 22 h avant de m’endormir.
Sapiens, minimalisme, simplicité et décroissance
Comme mentionné plus haut, l’auteur détaille avec précision l’évolution de l’Homme depuis ses tout débuts. De l’époque du chasseur-cueilleur jusqu’au développement de l’agriculture, il décrit ses habitudes, ses relations avec les autres, le développement de l’économie et des communications. Ce portrait permet de mettre le doigt sur notre Être primitif, où le cerveau a été conditionné selon des réalités incertaines, le danger, les saisons ainsi qu’une nourriture simple, mais parfois rare.
La vie de nos ancêtres les plus lointains a encore des retombées sur notre génération et notre cerveau a été conditionné tel que certains de nos réflexes datent d’il y a des milliers d’années.
Un passage m’a interpellé, le début de l’encombrement matériel. Dans le livre, on peut lire : « Ils ne pouvaient abandonner leurs maisons, leurs champs et leurs greniers sans s’exposer à de graves risques de pertes. De surcroît, le temps passant, ils accumulèrent de plus en plus de choses : des objets, malaisément transportables, qui les clouaient sur place. Les paysans d’antan nous sembleraient bien miséreux, mais une famille typique possédait davantage d’artéfacts que toute une tribu de fourrageurs.» (p.127) Bref, c’est l’avènement de l’agriculture et de la domestication des plantes qui auraient fait de nous des accumulateurs d’objets, car nous ne devions plus être nomades pour assurer notre survie.
L’arrivée de la (sur)consommation
Pendant une grande partie de notre existence, les Humains ont vécu avec très peu et l’étalement des richesses n’était pas commun : « Tout au long de l’histoire, la plupart des gens ont vécu dans la rareté. Leur mot d’ordre était la frugalité. […] Une bonne personne évitait le luxe, ne gaspillait jamais la nourriture, et rapiéçait les pantalons déchirés au lieu d’en acheter des neufs.» (p.407)
Il suffit de retourner seulement une centaine d’années en arrière pour que cela soit encore d’actualité. Les gens étant très pieux, il était mieux vu de redonner à la collectivité ou aux plus pauvres que de garder tout pour soit.
Ce n’est que récemment avec l’arrivée du consumérisme que la surconsommation de biens est apparue pour faire rouler davantage l’économie.
Un dernier mot
Bref, je recommande fortement à tous de lire ce livre. En cette période de confinement, pourquoi ne pas encourager une librairie de votre quartier en l’achetant en ligne? L’auteur a fait un travail exceptionnel pour la rédaction de ce livre riche en informations et en analyses. Pour ma part, cette lecture m’a permis d’apprendre davantage sur l’Humain et ce qui nous a forgé en tant qu’individus.