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La fin de notre aventure avec les poules – 4 ans de poulailler urbain

C’est maintenant officiel: nous n’avons plus de poules à la maison, après quatre belles années avec nos poulettes. Avoir un poulailler urbain était un de mes grands rêves, mais finalement, la vie m’apporte vers une nouvelle direction. Je tenais quand même à faire un récapitulatif de cette aventure et de documenter le beau, comme le moins beau, pour vous faire un portrait de cette réalité. On parle souvent que du positif sur les réseaux sociaux, mais avoir des poules, ce n’est pas fait pour tout le monde! Voici donc quelques réalisations à la suite de notre aventure de poules.

Le coût émotionnel d’avoir des poules

C’est probablement l’élément le plus difficile pour moi dans le fait d’avoir des poules à la maison. La semaine dernière, notre Agathe a rejoint le paradis des poules, laissant sa copine Ginger seule. Après plusieurs pertes dans les deux dernières années, probablement dû à la vieillesse pour la plupart, nous avons décidé de ne pas renouveler notre groupe de poules. Chaque deuil était très difficile et ça me brisait le coeur, littéralement.

Aussi, c’est connu, les poules sont fragiles et peuvent être souvent malades ou inconfortables. Chaque fois qu’il y avait une petite anomalie, je m’en faisais beaucoup et je prenais du temps pour m’en occuper. J’étais quand même tannée de me faire autant de soucis de manière régulière.

Peut-être suis-je trop sensible ou que je me mettais trop de pression, mais avoir la charge de plusieurs petits êtres vivants était trop pour moi. Je dois dire que ça occupait une place dans mon esprit 24 heures sur 24, même parfois la nuit lors des grandes chaleurs ou des grands froids. Il m’est souvent arrivé de me réveiller la nuit en panique par peur que le poulailler prenne en feu ou qu’elles meurent gelées. Ouf!

Compliqué de les faire garder

Un autre point négatif selon moi, c’est lors des absences prolongées, faire garder des poules c’est beaucoup plus difficile que de faire garder un chat. Heureusement, mon père ou un autre membre de ma famille venait généreusement, mais c’est beaucoup plus de travail pour la personne qui doit s’en occuper. Les personnes ne sont pas forcément à l’aise avec de tels animaux et dans notre cas, idéalement, il fallait quand même venir deux fois par jour (pour fermer la petite porte à la nuit tombée). C’est beaucoup lorsqu’on n’habite pas sur place!

Le temps pour s’en occuper

De prime abord, s’occuper des poules ce n’est pas long. Compter 5-10 minutes le matin pour ramasser les fientes, remplir l’eau et la nourriture et ramasser les oeufs. Compter 2 minutes le soir pour refermer la petite porte et autre au besoin. Mais c’est tout le reste qui prend beaucoup de temps: l’entretien régulier du poulailler et de la volière au complet, les soins des poules, leur préparer des collations, préparer le poulailler pour l’hiver et le printemps, les sortir et les rentrer. C’est toute une charge lorsqu’on a déjà un horaire plutôt rempli, surtout depuis l’arrivé de notre petit garçon il y a un an et demi.

Les coûts

Au début de notre aventure, j’ai calculé le coût des oeufs en ayant nos poules à la maison. Avec la construction du poulailler, de la nourriture et des produits de soins, ça nous revenait à 0,60$/oeuf, soit plus cher qu’à l’épicerie. Depuis ce temps, le coût de la nourriture a plus que doublé. Je crois que l’on payait le sac de moulée 28$ au début et il était autour de 50-60$ à la fin, pour du bio. Également, nous devions compter 30$/année pour le permis octroyé par la SPA et 40$/poule lors d’un décès. Bien évidemment, la plupart des gens ne paient pas ces frais, mais nous avions la consigne de le faire et c’était la façon la plus éthique et règlementaire de dire aurevoir à nos amies.

Bref, ça nous revenait plus cher que de simplement acheter des oeufs à l’épicerie. Mais, nous le faisions principalement par passion, ce qui est crucial selon moi. Sinon, il ne faut pas avoir des poules.

Voilà comment se termine nos quatre années de parcours avec des poules urbaines. J’ai A-DO-RÉ avoir des poules et en apprendre davantage sur ces animaux super intelligents! Nous avons réellement apprécié leur présence et leurs cocos. Nous gardons de très beaux souvenirs de cette expérience. J’écris cet article pour documenter ce que j’ai le moins aimé pour vous aider à prendre une décision éclairée si c’est dans vos projets. Adopter des animaux, c’est une grande décision, même si «ce ne sont que des animaux de ferme»!

Notre dernière poule, Ginger, a été adoptée par une nouvelle famille. Elle se porte vraiment bien, pour notre plus grand bonheur! Ça nous brisait le coeur de nous en départir, mais je préférais qu’elle se fasse une nouvelle vie avec de nouvelles copines plutôt que de la laisser seule dans son poulailler. C’est un animal qui vit en groupe et je ne voulais pas la laisser vivre seule pour le reste de ses jours.

Nous transformerons le poulailler en remise et la volière deviendra une serre. Rien ne sera gaspillé! Heureusement, nous avions construis le poulailler de grandeur humaine, pour faciliter le nettoyage à l’époque. Un avantage à garder en tête pour le «après-poules».

Merci d’avoir suivi cette aventure 🙂

 

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