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N’achetez rien, changez tout (Challenge zéro achat)

Lors d’une récente visite à la bibliothèque, je suis tombée sur le livre «N’achetez rien, changez tout! Prête pour le challenge zéro achat?» et, naturellement, ce titre m’a interpellé. Durant l’essor du minimalisme, du zéro déchet et de la décroissance en 2015, j’ai vu fréquemment des blogueurs partager leurs intentions de ne rien acheter de nouveau pendant quelques mois et certains sont même parvenus à faire une année complète sans achat. Ce défi est très intéressant surtout dans une société axée sur la surconsommation de biens.

Pendant mon propre parcours, je me suis inspirée de ces personnes pour réduire la surconsommation, mais également pour trouver des manières alternatives de consommer des biens lorsque l’achat n’est pas possible. Vivant avec un petit budget de 800 $ par mois à cette époque, toutes les astuces étaient bonnes lorsque venait le temps d’économiser des sous.

Voici donc mon avis sur ce livre écrit par Liesl Clark et Rebecca Rockefeller, deux adeptes du zéro achat et de l’environnement, et paru en 2020.

Mon appréciation générale du livre

Au début de la lecture, je pensais que j’allais lire un témoignage de deux femmes qui vivent en faisant un minimum d’achat et qui ont fait de ce mantra leur mode de vie. Cependant, le livre est légèrement différent. Plutôt, l’initiative du zéro achat est présentée dans son ensemble. Ces auteures ont fondé des groupes Facebook afin de favoriser l’échange de biens communs et de services entre différents voisins. Dans ce livre, il est question de connaître les principes du zéro achat au sein d’une collectivité afin que cela se passe dans l’harmonie et le respect. 

Par exemple, on explique les étapes pour faire partie de cette collectivité: Donner, demander, réutiliser et refuser, réfléchir, fabriquer et réparer, partager, prêter et emprunter ainsi qu’exprimer sa gratitude. On souligne l’importance de donner sans attendre quelque chose en retour et de ne pas penser à l’argent. Sur ce groupe, l’argent n’est pas pris dans l’équation. On donne et on demande ce qui nous chante!

Également, j’ai aimé que des exemples concrets aient été présentés tout au long du livre. Aussi, j’ai apprécié les listes de «50 choses» que les auteures ont partagées quant à leurs expériences personnelles. Par exemple, 50 choses qu’elles n’achètent plus, 50 choses à échanger, et ainsi de suite. 

Cependant, je dois souligner que certains passages ou exemples étaient répétitifs. Certains items qui figuraient sur les listes se retrouvaient dans les autres palmarès. Je pense que les auteures auraient pu mentionner des exemples différents pour enrichir leurs partages d’informations.

Somme toute, j’ai bien apprécié la lecture de ce livre qui m’a permis un regard nouveau sur l’échange d’objets et de demander ouvertement à sa parenté lorsqu’on a besoin d’un bien en particulier.

Des citations inspirantes

« consommer moins est peut-être le geste le plus puissant que chacun puisse faire pour aider dans cette crise environnementale. » p.33

« Freinkel explique que, dans les années 1960, l’Américain moyen consommait 13 kilos de produits en plastique et qu’en 2010 sa consommation avait atteint les 140 kilos » p.155

«  En 2017, les Américains ont dépensé en moyenne 971,87$ en habillement, achetant presque soixante-six vêtements, soit 20% de plus que ce qu’ils avaient dépensé en 2000. » p.177

« Certains d’entre nous achètent des choses pour combler un vide. On achète pour se rappeler qu’on est beau, intelligent, digne d’amitié et d’attention, utile aux autres et qu’on mérite de plein droit une vie pleine de sens et de joie. » p.181

« Si nous refusons d’acheter du plastique, les industriels seront forcés d’arrêter d’en produire. » p.303


C’est la 11e lecture de l’année, de mon défi de lire 20 livres cette année.